3 x 5km ou le petit miracle de mes 24 ans.

Cette semaine, j'ai part trois fois couru 5km. Cela doit bien faire 10 ans que je n'ai pas eu une routine sportive du genre. Et encore.

Dans ma vie, c'est un petit miracle. J'ai toujours cru que le sport appartenait à ma soeur et mon frère, et que moi, j'avais plutôt les arts et les livres. Ce n'est pas complètement faux, mais aujourd'hui, je viens d'accomplir quelque chose qui rend cette conviction vieille comme moi désuette.

Ok, je dis courir, mais c'est plutôt du jogging. Je n'irai pas aux Olympiques, et je n'aime pas beaucoup courir avec des gens, car j'ai tendance à me comparer et à me décourager. Mais je trouve de la sérénité dans ces 40 minutes (à peu près) de tête à tête avec moi même. Je n'amène même pas de musique. Ok, c'est parce que mon ipod est brisé depuis 4 mois et je n'ai pas les moyens de le faire réparer. Mais je pense que je ne l'amènerai pas, lorsqu'il sera réparé, parce lorsque je cours, c'est à peu près le seul moment, à part quand je dors, où je suis 100% déconnectée. Au travail, je suis toujours devant l'ordinateur, le reste du temps, j'ai mon cellulaire, et j'avoue, je ne suis jamais bien loin de mon ordi. Je cours pour être avec moi même.

Bizarrement, c'est seulement lorsque je voyage seule que je me permet ces réflexions intenses avec moi même. C'est quelque chose que j'adore faire, mais je ne prend pas du tout le temps de le faire lorsque je suis sédentaire. Avec la course, je trouve ce sentiment de bien être absolu: je vis le moment présent.

Enfin, je ne révolutionne pas le monde du sport. Je n'ai point l'intention de le faire. Je n'ai pas l'intention de calculer mon temps et de tenter de le battre. 

trois fois 5 km. Du jamais vu dans ma vie. Je suis très fière de moi. Je ne le fais pas pour me prouver quelque chose ou pour impressionner quelqu'un. Je le fais, parce que ça me tente et me rend fière. Maturité, peut-être? Faut dire que j'approche le quart de siècle, après tout...

Mais non. Je crois que je me respecte beaucoup plus. J'apprécie mes limites, au lieu de les abhorrer. Et sans m'en rendre compte, sans que ce soit l'objectif, je les dépasse.